samedi 20 octobre 2012

Théo van Rysselberghe à Lodève

Ce n’est plus ni jaune, ni blanc, c’est de la lumière, une lumière fécondante qui actionne le ton local, provoque les contrastes de l’ombre et du soleil métamorphose les potiches et les meubles, en un mot réalise la vie des choses immobiles.
Emile Verhaeren

Retour vers Lodève pour rencontrer l’émotion avec les superbes peintures de ce peintre inspiré qui n’avait jamais fait jusque-là l’objet d’une exposition.


Après ses études à l'Académie des beaux-arts de Gand et à l'Académie de Bruxelles, Théo van Rysselberghe participe à une exposition au Salon de Bruxelles pour la première fois en 1881. Vers 1886-1887, il découvre l'œuvre de Georges Seurat pointillisme et néo-impressionnisme.

La théorie de la peinture de Seurat se fonde sur l’optique ou plus précisément sur un concept appelé le « pointillisme ». Celui-ci repose sur l'idée que la lumière résulte de la combinaison de plusieurs couleurs, constituée des sept couleurs principales rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet et que donc un ensemble de points colorés juxtaposés peuvent, observés depuis une certaine distance, recomposer l’unité de ton et rendre la vibration lumineuse avec d’avantage d’exactitude.

Le rendu des couleurs requiert une technicité particulière et une connaissance approfondie de l’influence des couleurs entres elles, par exemple en juxtaposant des pointillés de rouge et de bleue afin d’obtenir au regard le violet etc. C’est le mélange optique qui traduit la couleur recherchée.

A partir de 1905, le sujet de prédilection de Théo van Rysselberghe devient la réalisation de nus.

Au début du XXème siècle l’évolution de la pensée interdit la réalisation des nus avec des modèles en extérieur aussi pour la réalisation des œuvres paysagées, les nus sont intégrés en atelier après avoir réalisé le paysage.

Egalement l’usage moralisateur de l’époque n’accepte pas la réalisation d’un nu ne comportant que le dos seul du modèle, Théo van Rysselberghe réalise en 1906 le tableau « le Ruban écarlate » où le peintre s’adaptant à l’usage fait refléter le corps du modèle dans un miroir.

1916-1920 : Les tableaux représentant les baigneuses sont réalisés avec des tonalités de rose et de vert. Les nus sont qualifiés de sages en raison de l’absence de pilosité.

L’art de Théo van Rysselberghe évolue. Les touches de couleurs deviennent de plus en plus fondues. Des proches deviennent modèles, le réalisme s’impose. Le peintre les représente dans des moments de la vie courante.

Le petit groupe s’étant déplacé jusqu’à LODEVE a admiré, a aimé. Nous avons passé une très bonne journée.

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